Fusion Siemens-Alstom : quel impact sur l’industrie européenne ?
Fusion Siemens-Alstom : quel impact sur l’industrie européenne ?
Par pure évidence, la fusion Siemens-Alstom, un rapprochement germano-français, vise une réussite européenne de l’industrie ferroviaire.
Il s’agit implicitement de résister à la concurrence chinoise dans ce secteur, sans pour autant ignorer les inquiétudes des collaborateurs autant français qu’allemands quant à leur avenir professionnel. La fusion Siemens-Alstom risque d’impacter certains postes de travail.
L’évolution de l’industrie ferroviaire et les raisons de la fusion
A noter que l’industrie ferroviaire française Alstom a presque 90 ans d’ancienneté, avec la construction du TGV dans son actif. A noter également qu’Alstom et Siemens sont deux sociétés concurrentes dans ce domaine. Suite à la crise financière qui a attaqué Alstom en 2003, l’Etat français était appelé à intervenir pour parvenir à l’augmentation de capital de l’industrie. Les interventions n’ont pas empêché la détérioration de certaines activités d’Alstom qui ont été cédées à General Electric américain ayant devancé Siemens concernant la branche énergie.
En 2014, Alstom s’est limité aux activités de transport, puis en 2016 a annoncé la fermeture de l’usine de Belfort pour des raisons de transactions insatisfaisantes. Malgré une progression de 6,3% des chiffres d’affaires 2017 comparé à 2016, de 18,5% comparé avec 2015, le montant du CA qui avoisine les 7,3 milliards d’euros n’arrive pas à combler les résultats opérationnels négatifs des années antérieures. La trésorerie du groupe qui se tient à 1,5 milliards en fin Mars 2017 n’a pas empêché le projet de fusion Siemens-Alstom qui se propose d’améliorer l’aspect économique du ferroviaire européen vis-à-vis de la Chine.
Quels résultats attendus de la fusion Siemens-Alstom
Il s’agit de créer un « « Airbus du Ferroviaire » en améliorant la situation des emplois. Malgré les inquiétudes qui découlent de la fusion Siemens-Alstom, l’essentiel est, pour certains dirigeants, de sauvegarder la souveraineté autant nationale qu’européenne sans minimiser la force pour affronter la concurrence chinoise. D’ici la fin 2018, date de concrétisation de la fusion Siemens-Alstom, plusieurs s’attendent à une configuration industrielle permettant une économie d’échelle compétitive de l’Europe.
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